Affiché mars 2022
Il y a 60 ans déjà que cette série cinématique d'action, aventure, et espionnage phénoménalement populaire et extraordinairement divertissante a débutée. Mais la série elle même a commencé avec le premier récit, le roman Casino Royale, écrit de janvier à mars '52, par Ian Fleming à Goldeneye (sa maison en Jamaïque nommé pour l'opération Goldeneye dont il a fait partie durant la 2me Guerre mondiale, et où il a fait tous ses oeuvres littéraires), édité en '53, qui a été adapté en '54 pour le premier episode de la télésérie Climax à CBS, diffusé en directe, avec Barry Nelson dans le rôle principal, Peter Lorre dans le rôle de Le Chiffre, et Linda Christian qui jouait Vesper Lynd, et animé par William Lundigan, série qui a perdurée pendant 4 ans. Donc cette année-ci est le 70me anniversaire.
Il y avait 12 romans et 2 recueils de nouvelles: For Your Eyes Only ('60), qui contenait 5 nouvelles (From a View to a Kill, For Your Eyes Only, Quantum of Solace, Risico, et The Hildebrand Rarity); et Octopussy and the Living Daylights ('66), publié posthumement, qui contenait 3 nouvelles (Octopussy, The Property of a Lady, et The Living Daylights), avec l'édition de 2002 ajoutant 007 à New York. Mais les nouvelles elles-mêmes dans le 1er recueil étaient éditées en '59 et '60 dans des journaux et revues, et dans le 2me en '62, '63', et '64 dans des journaux et une revue.
Voici la liste des premières éditions françaises des livres:
romans
1953 : Casino Royale (Espions, faites vos jeux, Presses Internationales, coll. « Inter-espions » no. 12, Paris, 1960)
1954 : Live and Let Die (Requins et services secrets, Presses Internationales,
coll. « Inter-espions » no. 1, Paris, 1959, traduction de J. Hall)
1955 : Moonraker (Entourloupe dans l'azimut, Gallimard, Série noire,
1958)(le français
pour ce mot est voile de lune ou lunaire, la plus haute des voiles d'un voilier, au-dessus de la «skysail» (voile de ciel), qui est au-dessus de la «royal» (cacatois); d'habitude les voiles vont jusqu'a cacatois seulement)
1956 : Diamonds Are Forever (Chauds les glaçons ! Gallimard, Serie Noire, 1957)
1957 : From Russia, With Love (Échec à l'Orient-Express, Presses Internationales,
coll. « Inter-espions » no. 7, Paris, 1960, traduction de Bruno Martin)
1958 : Dr No (Docteur No, Presses Internationales, coll. « Inter-espions » no. 9, Paris, 1960, traduction de J. Hall)
1959 : Goldfinger (Opération Chloroforme, Presses Internationales, coll. « Inter-espions » no. 4, Paris, 1960, traduction de J. Hall)
1961 : Thunderball (Opération
Tonnerre, Plon, coll. « Nuit Blanche », Paris, 1962, traduction de Françoise Thirion)
1962 : The Spy Who Loved Me (Motel 007, Plon, 1966)
1963 : On Her
Majesty's Secret Service (Au service secret de Sa Majesté, Plon, Paris, 1964, traduction de François Lourbet)
1964 : On ne vit que deux fois (You Only Live Twice, Plon, Paris, 1964, traduction de Jean-François
Crochet)
1965 : L'Homme au pistolet d'or (The Man With the Golden Gun, Plon, Paris, 1965, traduction de Jean-François Crochet)
Recueils de nouvelles
1960 : Bons baisers de Paris ou James Bond en danger (For Your Eyes Only, Presses Internationales, 1961)
1966 : Meilleurs vœux de la Jamaïque (Octopussy and the Living
Daylight, Plon, 1966 (Bons Baisers de Berlin [The Living Daylights])
Toutes les éditions originales en anglais étaient par Jonathan Cape.
Maintenant il y a un total de 27 films et 7 acteurs qui ont incarné le fameux agent secret. Tous ces films ont été produits par les studios Eon et distribués par United Artists excepté le Casino Royale de '67 (Famous Artists, Columbia) et Never Say Never Again (Jamais plus jamais) en '83 (Taliafilm, Columbia), une reprise de Opération Tonnère (Thunderball) de '65, le titre faisant référence au fait que Connery, qui a fait les 5 premiers films et était sous contrat jusqu'en '66 et est généralement considéré comme le meilleur Bond, avait dit être fini avec la série mais est revenu 2 fois. George Lazenby l'a remplacé en '69 pour On Her Majesty's Secret Service; Roger Moore, a repris le flambeau de '73 à '85; Tim Dalton l'a fait pour 2 films; Pierce Brosnan 4 fois, de '95 à 2002; et Daniel Craig, 5 fois, de 2006 à 2021. Les 9 derniers étaient des adaptations d'autres auteurs que Fleming qui ont continué la série littéraire, à l'exception de Quantum of Solace, qui avait seulement le titre en commun, non pas les personnages ni l'histoire (A View to a Kill de même), et Casino Royale. Le plus rentable, à 1.16 milliards de pias' américaines ajustées, est Thunderball; Skyfall était 2me avec 1 milliard de pias' américaines ajustées. 7 des films étaient adaptés comme romans.
Selon moi, malgré que Moore n'a pas pris la série très au sérieux, mais incluait beaucoup de sérieux quand même, la plupart des meilleurs films était avec lui, ce qui était heureusement un départ des livres, qui étaient ponctués de violence extrême, ce qui était repris dans certains films ou inventé dans certains livres fait par d'autres auteurs, commençant par Colonel Sun en '68 (27 par 6 auteurs différents).
Selon SensCritique.com, les notes globales pondérées sur des dizaines de milliers d'avis, les films considérés les meilleurs sont Goldfinger (7.2), Skyfall (7.1), et Casino Royale de 2006 (7). Selon RottenTomatoes.com, basé sur les évaluations de dizaines de critiques, les meilleurs sont Goldfinger (99%), Bons baisers de Russie (95%), et Dr. No (95%)(Casino Royale de 2006 est 4me avec 94%).
Dans les années '50 (entre '56 et '58, l'année exacte n'est pas connue), la radio sud-africaine diffusa une adaptation de Moonraker. Bob Holness prête sa voix au célèbre espion britannique. En 1990, la BBC diffuse You Only Live Twice, avec Michael Jayston dans le rôle principal. Depuis 2008, plusieurs aventures tirées des romans sont à nouveau diffusées par la BBC avec cette fois Toby Stephens, qui a interprété le rôle de Gustav Graves dans le film Meurs un autre jour. A ce jour, 9 romans ont été adaptés.
En 1957, le Daily Express, un journal tenu par Lord Beaverbrook, publie Casino Royale, donc la 1ère BD James Bond, chaque semaine de '57 à '58. Ian Fleming a lui même supervisé le scénario. En 1964, plusieurs James Bond sont publiés en japonais chez Golden Comics. De nombreuses aventures ont ainsi été adaptées jusqu'en 1977, comprenant tous les livres de Fleming, ainsi que le Colonel Sun de Kingsley Amis nom de plume: Robert Markham), et la plupart des nouvelles de Fleming. Par la suite, la BD produit ses propres histoires jusqu'en 1983.
En France, les BD ont été publiées dans Le Courrier de l'Ouest durant les années 1970 ainsi que dans France-Soir et différents quotidiens régionaux à partir de 1965. Les éditions Glénat ont édité en 1988 un album reprenant L'Homme au pistolet d'or et Tuer n'est pas jouer. Dark Horse France a sorti en 1995 3 albums d'une histoire intitulée La Dent du serpent. Titan Books est actuellement en train de réimprimer ces BD dans une série de roman graphique; fin 2005, toutes les adaptations basés sur les romans de Fleming et Colonel Sun avaient été réimprimés.
Et plusieurs BD adaptées des films ont été publiés au cours des années.
Le nom du protagoniste a été pris d'un ornithologiste né à Philadelphie qui se spécialisait dans les oiseaux des Indes de l'Ouest et a écrit Birds of the West Indies, et son travail a abouti à sa théorie zoogéographique de 1934 selon laquelle les oiseaux des Caraïbes étaient plus étroitement liés aux oiseaux d'Amérique du Nord, et non pas d'Amérique du Sud, comme on le pensait auparavant. Cette conclusion a finalement conduit le biologiste évolutionniste David Lack à proposer que la "ligne Bond" soit utilisée pour désigner cette frontière.
Et le nom de Goldfinger vient du judéo-hongrois-britannique Erno Goldfinger, architecte moderniste.
Le numéro est possiblement originaire d'un code, 0075, donc le 5 a été laissé de côté, utilisé pour cassé le code diplomatique allemand durant la 1ère Guerre mondiale. Mais il y aurait probablement une autre explication: l'espion et magicien John Dee signait ses lettres à la reine Elizabeth I avec «007», signifiant «for your eyes only», et elle signait ses lettres à lui avec un M. Il y avait aussi un autre espion de la même ère, un nommé John Bond, du quel la devise de famille était Non sufficit orbis (le monde ne suffit pas).
Et le personnage était basé largement sur M. Fleming lui même, qui fut un officier supérieur de la Division de renseignements de la Marine britannique durant la 2me Guerre mondiale, et était coureur de jupons. Sa richesse ses autos rapides, sa promiscuité le faisait attirant aux femmes. Les femmes souvent trouvent la promiscuité comme d'être de bonne forme sexuelle. Selon son biographe, Andrew Lycett, il était égoiste, insensensible, estimait très peu les femmes et préférait la compagnie des hommes, battait sa femme souvent et elle le battait souvent aussi, était amateur de flagellation (le couple pratiquait le sadomasochisme), et buvait et fumait à l'excès. (Dans la même veine, Sean Connery a agressé sa femme et disait que les femmes devraient être frappées régulièrement comme un gong! Donc on pourrait dire qu'il était aussi misogyne que Fleming.) Il avait été non seulement espion mais aussi chef d'une unité de commandos (la 30 Auxiliary Unit), avait aidé à organisé le Ratline (l'évasion de Hitler et autres Nazis haut placés de Berlin à l'Argentine), l'évasion de Borman, et voulait impliqué le sataniste Alister Crowley (qui était avec le MI5) dans l'interrogation de Hess (ce qui n'a pas été fait). Sa femme, Ann Charteris (pas de relation avec l'auteur de Le Saint, qui était né Leslie Yin-Bowling), également aristocrate, avait également des liaisons illicites, et était attirée par les coquins. M. Fleming fut aussi journaliste pour Reuters (qui était dirigé par le MI5), donc son talent littéraire. Leur seul enfant Caspar était troublé aussi et a mis un terme à sa vie par surdose de narcotiques à 23 ans en '75.
Bond était également basé sur le Wing Cmdr. Forest 'Tommy' Yeo-Thomas, du SOE (Special Operations Executive), qui fut surtout similaire, et ses expériences étaient incorporées dans des scènes des livres et films; William Stephenson, l'espion canadien qui avait le nom de code Intrepid; Porfirio Rubirosa Ariza, diplomate, pilote de course, soldat, et joueur de polo dominicain, et aussi playboy international et jetsetter, et probablement assassin politique pour le dictateur Rafael Trujillo; Sidney Reilly, agent de la Special Branch de Scotland Yard et du British Secret Service Bureau; Wilfred Dunderdale, agent du Secret Intelligence Service, communément appelé MI6 (military intelligence 6); Dušan Popov, alias Tricyle (pour les Anglais) et Ivan (pour les Nazis), agent double (anglais-allemand) ou triple selon certains, qu'il a rencontré à l’hôtel Palacio à Lisbonne; l'officier Patrick Dalzel-Job, qu'il côtoya à l'Amirauté; et aussi son frère, Peter, qui était aventurier, auteur de livres de voyage, et chasseur. Et Fleming a dit que la plupart du contenu était basé sur la vérité (comme exemple, Casino Royale était tiré d'une expérience qu'il a eu à Estoril au Portugal durant la guerre), mais assurément c'était fortement embelli.
Il y a aussi des chercheurs qui disent que le décès de M. Fleming en '64 était un homicide, à cause qu'il révélait trop de secrets dans ses livres. Fleming est décédé apres avoir fait 12 romans en 12 ans le 12 août le jour du 12me anniversaire de naissance de son fils Caspar.
Autres références: bookseries.org; thejamesbonddossier.com; jamesbond.fandom.com; Meet the Spy Who Inspired the Creation of James Bond, 2012, businessinsider; Mike Sparks on 'Why James Bond Is Real', 2012, thedailybell.com; The Mystical James Bond, strangemag.com; The Dark Side of Ian Fleming, express.co.uk; Ian Fleming and Ann Charteris, anothermag.com; Ian Fleming 'used 16th c. spy as inspiration for James Bond,' thetelegraph.co.uk, 2008; Ann Fleming, spartacus-educational.com; wikipedia.
007 contre le Dr. No (Dr. No), 1962, composé par Monty Norman, avec Ursulla Andress (Honey Ryder) et Zena Marshall (Miss Taro).
On ne vit que 2 fois (You Only Live Twice), 1967, Nancy Sinatra, musique de John Barry, paroles de Leslie Bricusse, avec Karin Dor (Helga Brandt), Akiko Wakabayashi (Aki), et Mie Hama (Kissy Suzuki, 'épouse' de Bond).
Casino Royale, 1967, le Tijuana Brass, composé par Burt Bacharach, avec Ursulla Andress (Vesper Lynd), Daliah Lavi (the Detainer), Deborah Kerr (Agent Mimi), Joanna Pettet (Mata Bond), Barbara Bouchet (Miss Moneypenny).
Moonraker, 1980, Shirley Bassey, musique de John Barry, paroles de Hal David, avec Lois Chiles (Holly Goodhead) et Corinne Cléry (Corinne Dufour).
Rien que pour tes yeux (For Your Eyes Only), 1981, Sheen Easton, musique et paroles de Bill Conti et Michael Leeson, avec Carole Bouquet (Melina) et Lynn-Holly Johnson (BiBi).
Octopussy, 1983, Rita Coolidge, compositeur John Barry, parolier Tim Rice, avec Maud Adams (Octopussy) et Kristina Wayborn (Magda).
Never Say Never Again, 1983, Lani Hall, compositeur Michel Legrand, paroliers Allen et Marilyn Bergman, avec Kim Basinger (Domino Petachi) et Barbara Carrera (Fatima).
Dangereusement vôtre (A View to a Kill), 1985, Duran Duran, compositeur John Barry, paroliers Duran Duran, avec Tanya Roberts (Stacy Sutton) et Grace Jones (May Day).