Les grands orchestres populaires, ou orchestres de danse, appelés en anglais 'big bands', ont eu leur début dans les années 1910, et dans les années '20 on voit les chefs d'orchestre Paul Whiteman et Jean Goldkette et les arrangeurs Art Hickman (aussi chef d'orchestre), Ferde Grofé, et Bill Challis, mais c'était pas du jazz. Les arrangeurs et chefs d'orchestre Fletcher et Horace Henderson et Don Redman ont inventé le style 'swing' dans les années '20. Ce style, qui utilisait la mesure à 2 temps, au lieu de la mesure à 4 temps de La Nouvelle-Orléans, et la technique de 'call-and-response', a battu son plein pendant une douzaine d'années, environ du milieu des années '30 à environ le milieu des '40, des fois spécifiée comme '35 à '47. Ces grands orchestres avaient au moins 10 musiciens, d'habitude une vingtaine, et typiquement 2 sections: la mélodique (les trompettes, trombones, et saxophones et clarinettes)(souvent considéré comme 3 sections) et la rhythmique (piano, contrebasse, batterie, et guitare) et était en forme de rectangle. Par comparaison, les orchestres de chambre avaient de 10 à 30 ou 40 musiciens; les orchestres symphoniques ont de 75 à 90 musiciens, ont la forme de demi-cercle, et ont la section des violons en avant, les altos et violoncelles derrière ça, les aérophones (les bois et les cuivres) dans le milieu, et la section percussion et les contrebasses en arrière. Le plus grand orchestre de l'histoire était celui pour la Grande messe des morts de Berlioz en 1837, dirigé par François Habeneck, qui comptait plus que 200 musiciens et plus que 200 chanteurs!
Par fois on distingue entre le swing, qui était joué dans les salles de danse, comme le Savoy, Cotton Club, et Roseland à New York, et était fait plutôt pour danser et favorisaient les improvisations en solo, n'incluait pas de violons, et incluaient Duke Ellington, Count Basie, Benny Goodman, et les frères Dorsey, entre autres; et le sweet, qui faisait les concerts et était plutôt pour écouter, ne favorisaient pas l'improvisation, et incluait souvent des violons, et incluait Glenn Miller, Wayne King, Freddy Martin, et Guy Lombardo, entre autres. A vrai dire, les différents styles on été souvent joués par un même ensemble. Whiteman était largement un orchestre sweet, jouant des ballades et incluant des violons, mais était éclectique (comme James Last plus récemment), jouant aussi le swing, les valses et autre musique classique, la musique sémi-classique, les tangos, le jazz, les chansons de théâtre musical, et les 'novelty songs'. Il jouait aussi un style appelé le jazz symphonique, et, comme James Last, il modernisait des morceaux classiques.
Les grands orchestres populaires ont continué surtout dans les années '50 et '60, avec l'écoute aisée ('easy listening'), qui s'appelle aussi des fois la musique lounge, 'mood music', musique de danse, ou encore musique légère, figurant Mantovani en Grande-Brétagne, Lawrence Welk et Ray Conniff aux États-Unis, Percy Faith au Canada, Paul Mauriat et Raymond Lefèbvre en France, Bert Kaempfert et James Last en Allemagne, entre beaucoup d'autres. (Mantovani mettait de l'avant les violons luxuriants et était l'acte musical le plus populaire des années '50 en Grande Brétagne, avant l'avènement des Beatles.)
Bon nombre de chefs d'orchestre des années '50 et '60 était dans des orchestres populaires des années '30 et '40 et s'inspiraient de ces années, avec souvent les même morceaux, et incorporait le style swing (comme dans les improvisations solos de Mannfred Moch, trompettiste de Bert Kaempfert) et étaient souvent des musiciens de jazz eux-mêmes, comme Lawrence Welk, Ray Conniff, et Mannfred Moch et Ladi Geisler avec Bert Kaempfert. Les 2 périodes incluent les rhythmes enjoués autant que les mélodies enchanteresses et les chansons autant que les instrumentaux. Les orchestres des années '50 et '60 avaient la même forme et les mêmes sections que les orchestres des années '30-'40. En plus, les admirateurs sont d'habitude les mêmes. Et les grands orchestres continuent à accompagné beaucoup de chanteurs solistes populaires en concert, à la télévision, et sur disques, comme le faisaient ceux des années '30 et '40.
Donc c'est faux de nommer la période des années '30 et '40 l'Ere des grands orchestres exclusivement. C'est aussi imprécis de nommer ça l'Ere du swing, comme il y avait beaucoup de sweet avec, et de nommer les grands orchestres des années '50 et '60 l'écoute aisée exclusivement, comme elle inclut également et le swing et le sweet des années '30 et '40 et aussi une large partie de la musique classique, comme les valses et les sérénades, qui constitue une partie importante du répertoire de James Last (Classics Up to Date [9 volumes] et 7 autres albums), André Kostelanetz (une trentaines d'albums), Ray Conniff (Concert in Rhythm, 2 vols.), et Anita Kerr (Slightly Baroque, chansons populaires arrangées en style inspiré du Baroque), et on pourrait ajouter aussi la plupart des autres sortes de jazz, et une bonne partie du répertoire des Beatles et d'autres groupes similaires. En plus, le Musak ou musique de fond ou encore musique d'ambiance, tant rhythmé que mélodique, qui traditionnellement incorporait en large partie l'écoute aisé, a commencé en '34, inventée par George Squire.
The Music Goes Round and Round, 1935, composition de Edward Farley et Michael Riley, avec paroles de William 'Red' Hodgson. Énorme succès durant les dernières semaines de 35 et les premières semaines de 36, qui décrivait le corne français; l'éditeur avait à utiliser 4 imprimeries pour satisfaire la demande pour la partition qui a vendu 2 millions de copies par mois. Introduite au et diffusée du club Onyx sur la 52me rue à New York par l'orhestre Riley-Farley en 35 et enregistrée par eux-autres la même année sur Decca. Ici c'est la version du septuor de Tommy Dorsey avec Edythe Wright comme chanteuse soliste sur RCA Victor. Performée dans les films musicaux The Music Goes Round, 36; Sing, Baby, Sing, 36; Trocadero, 44; Holiday in Mexico, 46; et The 5 Pennies, 59.
Stompin' at the Savoy, composition de Benny Goodman, Chick Webb, et Ed Sampson, arrangée par ce dernier, '34, enregistrement sous l'étiquette Victor en '36.
Sing, Sing, Sing. Musique et texte de Louis Prima, '36. Figure dans le film Hollywood Hotel, '37, produit et distribué par Warner Brs., mise en scène de Busby Berkeley, mettant en vedette Dick Powell, Rosemary Lane, Lola Lane, et Benny Goodman. Benny Goodman sur la clarinette, Harry James sur la trompette, et Gene Krupa sur la batterie.
In the Mood, musique de Joe Garland, paroles de Andy Razaf, basée sur Tar Paper Stomp (instrumental de Joe Garland et Wingy Manone), '37, introduit par Ed Hayes et son orchestre en '38 (Decca). Enregistrement de Miller en '39 (étiquette Bluebird). Figure dans Sun Valley Serenade, '41, produit et distribué par TCF, mettant en vedette Sonja Henie et Glenn Miller et son orchestre, film qui a reçu 2 mises en nomination pour les Oscars: pour la cinématographie et la direction musical) et The Glenn Miller Story, '54, produit et distribué par Universal-International, mettant en vedette James Stewart, June Allyson, Louis Amstrong, et Gene Krupa, film qui a également reçu 2 mises en nominations pour les Oscars: pour le scénario et la direction musicale (Henry Mancini).
Moonlight Serenade, musique de Glenn Miller lui même, '39, étiquette Bluebird, paroles ajoutées plus tard par Mitchell Parrish.
A String of Pearls. Jerry Gray (musique), Eddy DeLange (paroles, ajoutées plus tard), '41 (Bluebird). Jerry Gray était l'arrangeur de Glenn Miller. Benny Goodman l'a enregistré en '42 (Okey).
I Know Why. Harry Warren (musique), Mack Gordon (paroles), '41, avec Paula Kelly et les Modernaires, du film Sun Valley Serenade.
Skyliner, Charly Barnett et son orchestre, 1944, composition de Charly Barnett, disques Decca.